Je suis extrêmement fan de Beyoncé depuis les tout débuts de Destiny’s Child. Fan comme dans : j’ai tous ses albums, j’adore regarder ses clips sur YouTube, je la suis sur Instagram et Tumblr et je suis allée voir son Mrs Carter World Tour à Bercy l’année dernière. Ce niveau de fanitude.
J’adore évidemment ses chansons, sa voix, ses chorégraphies mais également l’image de la femme qu’elle renvoie : à la fois forte, indépendante, belle et sexy mais aussi sensible et juste (oui je vais loin ^^). Je l’ai toujours trouvée à part dans le paysage du RnB féminin. Moins trash qu’une Rihanna, moins revendicatrice et énervée que d’autres. Ou du moins elle fait passer ses messages avec beaucoup plus de classe. Voilà le mot : je trouve que Beyoncé a une classe incroyable.
En décembre dernier, elle a sorti un album visuel surprise sobrement intitulé Beyoncé, qui est tout de suite devenu un carton interplanétaire, ce qui n’a rien d’étonnant puisque tout ce qu’elle touche se transforme en or.
Je ne l’ai découvert qu’à mon retour d’Australie mi-janvier. J’étais ravie, moi qui adore les vidéos de Beyoncé j’allais être servie.
Petit aparté : pour ma part quand j’adore une chanson, j’adore qu’il y ait un clip associé. Or, si ce ne sont pas des singles, ces chansons n’ont jamais de clip et ça me chagrine souvent. Donc là je trouve vraiment la démarche absolument géniale et j’espère que c’est quelque chose qui va se développer de plus en plus.
Au début j’ai eu un un gros choc : c’était trop sexe, trop facile, trop Rihanna style.
Et en fait, avec plus de recul aujourd’hui (on dirait que je parle d’un truc grave, hein ? :P), je me rends compte que je suis passée par plusieurs stade d’appréhension de cet album.
Le premier a donc été le choc. Loin d’être sexy et classe « comme d’habitude », je découvrais une Beyoncé limite vulgaire aussi bien visuellement (concrètement on voit son cul TOUT LE TEMPS) que dans ses textes qui sont très explicites. C’est bien simple, sur 14 chansons, 6 sont estampillées « explicit lyrics ».
Du coup j’ai fait un petit rejet, au secours, qu’est devenue la Beyoncé que je vous ai décrite plus haut, pourquoi fait-elle ça, on dirait Rihanna, elle n’a pas besoin de ça pour se renouveler et avoir du succès… voici tout ce que j’ai pensé.
J’ai même pensé que j’étais totalement d’accord avec cet article : Beyoncé, un album impudique et sans finesse.
Puis j’ai quand même bloqué sur certaines vidéos/chansons. Ça a été le deuxième stade.
C’est à dire que bien qu’elles m’énervaient, je les ai tout de même bien regardées/écoutées plusieurs fois pour comprendre cette répulsion. Et puis à force de les regarder je crois que je me suis simplement habituée.
Là où au début chaque parole et mouvement trash m’énervaient très fort, maintenant ça va mieux. Ça m’énerve toujours un peu mais j’aime bien quand même. C’est juste qu’il faut que je m’habitue à cette nouvelle Beyoncé.
Aujourd’hui j’en suis au troisième stade. J’ai fini par me dire qu’en fait il ne s’agissait pas que juste d’un coup marketing pour refaire parler d’elle. Je pense qu’elle a effectivement changé depuis son dernier album. Elle s’est séparée de son père en tant que manager, elle a eu un bébé… Et ce nouvel album est l’album le plus intime que Beyoncé nous ait jamais proposé. J’apprécie aujourd’hui beaucoup plus la majorité des chansons vs le tout début et surtout j’aime qu’elles soient toutes aussi différentes les unes des autres.
Je suis allée voir les 5 vidéos qu’elle a posté début janvier sur YouTube pour présenter son album et j’ai bien fait car elle parle justement du fait que c’est album est à la fois le plus intime et le plus sexy qu’elle ait jamais fait.
Voici ce que j’en ai retenu d’intéressant pour moi (si vous avez la flemme de les voir) :
– Quand elle chante une chanson, elle s’imagine tout un univers autour de la chanson. Elle a compris qu’aujourd’hui la vidéo est importante et elle a voulu que les gens voient aussi ce qu’elle imaginait dans sa tête pour chaque chanson.
– Sur le côté très sexy : elle se sentait gênée d’avoir enregistré Partition car elle y parle très crûment (sans déconner ?!) et y est très très sexy.
Elle a travaillé très dur pour perdre ses kilos de grossesse et voulait montrer son corps pour prouver que c’est possible de se sentir sexy après une grossesse et continuer à s’amuser, à vivre pour soi et pas uniquement pour son enfant désormais.
Elle n’a pas honte d’être sexuelle, elle ne ressent pas le besoin de protéger cette partie d’elle car elle pense que la sexualité est un pouvoir que nous avons tous.
– Le mot clé de l’album est l’honnêteté. Elle a fait tellement de choses dans sa vie pro et perso qu’elle pense qu’elle a enfin le droit d’être elle-même.
– Elle a été entraînée comme une championne quand elle était enfant mais au prix de nombreux sacrifices de sa vie d’enfant et d’ado, pour qu’elle soit conforme à l’image qu’on attendait d’elle (j’imagine que son père manager devait être assez dur avec elle). Aujourd’hui elle porte un regarde critique là-dessus et dit : « Enjoy your life, it’s short : that’s the message »
Voilà. Madame Beyoncé. Elle m’a encore eue.
Je pense aujourd’hui qu’elle a quand même un sacré courage de se mettre en scène ainsi, de casser un peu son image, etc… et du coup j’y vois de nouveau un signe de grande classe. Je crois que je suis définitivement trop fan d’elle…
Bon et j’avoue, j’ai aussi regardé le documentaire Life is but a dream produit et réalisé par Beyoncé qui a été diffusé aux US l’année dernière. Elle s’y livre, raconte sa rupture professionnelle avec son père, raconte comment elle a vécu sa grossesse après avoir fait une fausse-couche… et j’ai été contente de l’y voir comme je me l’imaginais.
Tout ceci étant dit (je fais très synthétique, comme d’habitude :P), voici ma petite review des vidéos/chansons qui m’interpellent sur cet album. (les clips ne sont pas tous dispo mais je vous mets les previews)
Tout d’abord Drunk in love.
Gros coup de cœur dès la première écoute, enfin plutôt le premier visionnage de la vidéo : j’adore le sample de la musique, j’adore l’esthétique (et pourtant je ne suis pas fan de noir et blanc) et je trouve Beyoncé absolument sublime.
Après… certaines paroles me dérangent toujours autant de sa part et de celle de Jay-Z.
Ils l’ont interprétée en live aux Grammy Awards il y a quelques jours. Évidemment j’adore leur prestation et je la trouve sublime même si je me dis qu’elle n’était pas obligée de se pointer en string…
Ensuite Grown Woman : j’avais adoré cette chanson découverte lors du concert Mrs Carter Tour à Bercy et j’étais ravie qu’elle en ait fait une vidéo qui est en plus complètement barrée ! (voir la vidéo du concert ici)
Elle reprend en partie des images d’elle quand elle était petite, les mouvements de sa bouche ont été modifiés pour coller aux paroles et elle s’est tapé un délire graphique qui colle totalement à l’esprit de la chanson, j’adore !! Ah et il y a Kelly Rowland en guest !
Elle est visible en entier sur le site de Pepsi.
Pretty Hurts : Mélodie efficace, message dénonçant les diktats de la beauté qui détruisent la vie de nombre de femmes… on retrouve la Beyoncé engagée que l’on connaît (avec Harvey Keitel en guest ^^) :
Blow : j’ai tout de suite aimé le son rétro de cette chanson, le style années 80/90 du clip et ses effets visuels : les mouvements accélérés, les tenues fluos, le roller… (bon encore une fois, elle aura pu se contenter d’un mini-short mais non, elle a préféré une mini-culotte ^^). La fin du clip quand elle se trémousse sur la voiture ne me semblait pas nécessaire non plus. Et puis les paroles… toujours aussi hot.
Rocket : le genre de chanson soul qui passe toujours très bien. Clip très sensuel et paroles à l’avenant…
Ensuite viennent les chansons / clips que j’aime bien mais qui ne sont pas mes préférés :
Flawless : une Beyoncé énervée avec beaucoup de faux-airs de Rihanna. Ce dernier point me chiffonne mais j’aime bien la chanson et le clip (malheureusement la preview officielle est bloquée sur YouTube). Bizarre.
Le fameux Partition : le clip entier est un fantasme qu’elle imagine dans lequel elle joue une prostituée qui se fait ramasser par un mec dans la rue alors qu’elle est habillée en soutif/porte-jarretelles… et elle finit par danser pour lui au Crazy Horse !
Ensuite les chansons que j’écoute seulement parce que j’aime bien le clip :
XO : clip réalisé par Terry Richardson à la fête foraine de Coney Island (c’est à dire qu’ils n’ont pas fermé la fête foraine pour le tourner). J’aime beaucoup la joie de vivre et le naturel qui s’en dégagent :)
Yoncé : Beyoncé a recruté 3 anges de Victoria’s Secret pour chanter à sa place dans le clip : Chanel Iman, Joan Smalls, et Jourdan Dunn.
Photo extraite du compte Instagram de Jourdan Dunn
Je précise d’ailleurs que si je ne les apprécie pas toutes, je trouve la qualité des vidéos vraiment exceptionnelle. Aucune ne se ressemble et ça c’est top. C’est notamment dû au fait que les vidéos sont réalisées par plusieurs réalisateurs différents. L’un d’eux, Jonas Akerlund (réalisateur de nombreux clips), dit qu’elle est une de ces grandes artistes qui ose sortir de sa zone de confort. A chaque fois qu’elle fait quelque chose elle va un cran plus loin. Je suis on ne peut plus d’accord.
La conclusion de tout ça est que je suis toujours aussi fan de Beyoncé et toujours aussi impatiente de voir ce qu’elle va nous proposer de nouveau. Petit warning sur la sex attitude cependant, à suivre…
D’ailleurs, au moment où je conclue cet article que j’ai commencé à écrire il y a 2 semaines, Beyoncé vient de sortir un teaser d’un remix de Drunk in love avec Kanye West ! Je le trouve pas mal du tout sauf le « I impregnated your mouth girl » de la fin du teaser… sérieusement c’est moi qui suis vraiment trop prude ou bien ?!?!!
Heyyy, je suis assez fan de Beyoncé (bon ok pas à ton niveau de fanitude) mais je fais un réel blocage sur Partition. Je peux pas m’empêcher de me dire que des gamines vont entendre la chanson et se mettre à chanter « i just wanna be the girl you lick » ou encore le passage en français en mode » est ce que tu aimes le sexe ? ». Alors ok elle assume sa féminité, sa sexualité mais du coup juste trop explicite pour moi :s
Je partage exactement la même admiration que toi (assez « irrationnelle » parfois pour ma part) pour Beyonce, même si je suis loin de collectionner tous ses albums.
C’est plus le personnage qui me fascine avant tout.
D’ailleurs c’est pour mieux me délecter du personnage que j’ai acheté sans réfléchir son dernier album afin de visionner ses vidéos.
Concernant l’aspect plus « sexuel » de cet album, ça ne m’avait pas vraiment « choqué » de sa part car je me disais juste qu’elle faisait un peu comme les autres mais toujours avec sa touche plus « élégante » je dirais (en tout cas pas vulgaire du tout comme tu le dis).
Mon titre préféré dès la première écoute a été BLOW (que j’écoutais en boucle pendant des semaines) justement pour le côté rétro limite disco parfois mais maintenant Drunk in Love est devenu mon préféré du moment et la version avec Kanye West promet.
ELLE EST SEXY ET QUAND JE PENSE QUE ELLE ETAIT LA PETITE FILLE QU’ELLE ETAIT JE DIS WOIW VRAIMENT